Aller plus loin que la semaine QVCT, grâce à la nutrition

La Semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) se tiendra du 17 au 21 juin 2024 prochain.

La nutrition est une thématique régulièrement choisie pour cette semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail parce que personne ne doute du fait que bien manger favorise la santé.

Pourtant, lorsqu’il s’agit de mettre la nutrition au cœur de la stratégie de prévention de l’entreprise, nous sommes confrontés à des réticences : qu’est-ce que la nutrition vient faire dans la prévention santé au travail ? Ou encore, c'est un sujet plutôt personnel que vient faire l'entreprise ici ?

Bien plus que ce que vous pouvez imaginer.

Dans les années 50, lorsque le concept de la qualité de vie au travail a émergé, il s’en tenait au poste de travail (ergonomie, diversité des tâches, etc) et s’est élargi progressivement, vers une prise de conscience des pouvoirs publics et une dimension plus globale des impacts du travail sur la santé physique et mentale des travailleurs.

Aujourd’hui, la qualité de vie et les conditions de travail est une démarche qui vise à améliorer non seulement les conditions physiques de travail mais aussi à renforcer le bien-être psychologique et social des salariés. Les entreprises sont désormais attendues et parties prenantes des politiques de prévention santé, notamment dans :

La liste est encore longue. Nous avons conscience que la nutrition ne fait pas partie des sujets prioritaires d’un Directeur des ressources humaines ou d’un décideur.

Pourtant, la nutrition participe aux conditions de travail, au bien-être au travail et se trouve, de fait, dans le cadre du travail.

C’est une évidence mais sans nourriture, pas d’énergie pour se lever, aller travailler et effectuer les tâches attendues. Sans oublier l'impact de la récente réforme des retraites et l'allongement de la durée de vie professionnelle qui ajoute à la nutrition un rôle stratégique dans les politiques de prévention santé.

La nutrition a donc sa place dans les actions de qualité de vie et des conditions de travail et plus largement dans la stratégie de prévention santé de l’entreprise. Grâce à la nutrition, l’entreprise peut adopter une approche préventive globale des enjeux RH : absentéisme, TMS (Troubles Musculo-Squelettiques), RPS (Risques Psycho-Sociaux), risques d’accidents de travail, marque employeur, démarche RSE.

Nous décryptons pour vous le rôle de la nutrition et le lien sur la santé au travail :

Une alimentation équilibrée renforce le système immunitaire car elle limite, entre autres, les risques de carences en vitamines et minéraux. Les salariés résistent mieux aux infections et se remettent plus rapidement en cas de maladie.

Certains nutriments comme les vitamines B, le magnésium, et les oméga-3 contribuent à réguler l’humeur et à réduire les symptômes de stress et d’anxiété. D’ailleurs, le webinaire sur la thématique « Alimentation, stress et sommeil » nous est souvent demandé dans les programmes de semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail car la santé mentale est une préoccupation des entreprises. 

Les études scientifiques se succèdent et démontrent que les individus atteints de maladies qui génèrent de l’inflammation (obésité, cancers, maladies cardiovasculaires, pathologies chroniques…) souffrent plus de dépression que la population générale (de 15 à 60 % contre 5 à 10 %). La nutrition joue donc un rôle fondamental dans la prévention et l’accompagnement des personnes atteintes de maladies neuropsychiatriques, pour beaucoup salariées. 

C’est un sujet sur lequel nous suivons les actualités et nous nous sommes formés avec l’institut de l’INRAE NutriNeuro de Bordeaux et notre réseau national de Diététicien(ne)s nutritionnistes.

Une nutrition équilibrée peut prévenir et soulager des maladies chroniques telles que l’obésité, le diabète, l'hypertension et les maladies cardiovasculaires. Elle est indispensable à la démarche de soin de ces maladies, elle améliore la santé générale des employés ce qui réduit l'absentéisme.

D’autre part, il existe un lien peu connu entre la nutrition et les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) : ils sont accentués en cas de surpoids et d’obésité. L’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) a d’ailleurs publié un rapport sur les impacts biomécaniques et ergonomiques de la manutention chez les travailleurs obèses. L’obésité est un facteur de risque dans la santé et la sécurité au travail. Une sensibilisation sur le sujet pendant la semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail est tout à fait adaptée pour une première approche de sensibilisation. Un accompagnement personnalisé sur le long terme sera plus adapté pour répondre aux besoins des salariés concernés et accompagner dans le changement durable des habitudes de vie.

Une alimentation riche en fibres et bien équilibrée aide à maintenir un système digestif et un microbiote (flore intestinale) sain. Cela participe aussi à réduire les troubles digestifs souvent aggravés par le stress et les mauvaises habitudes alimentaires au travail.

Les troubles digestifs sont des maux dont on parle peu en entreprise et qui entretiennent du mal-être au travail, voire sont cause d’absentéisme et de baisse de productivité. Par exemple, 9 millions de français sont atteints du syndrome de l’intestin irritable, c’est une maladie socialement handicapante qui ne se voit pas et qui a un impact au travail. La semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail est une occasion intéressante pour faire prendre connaissance de ces maux du quotidiens peu compris.

D’autres part, les liens entre le microbiote et l’immunité ou encore la santé mentale ont été prouvés par la science.

La manière dont on répartit ses apports alimentaires a une influence sur la vigilance et la capacité de concentration. Une nutrition répartie sur plusieurs repas dans la journée, en fonction de ses sensations alimentaires, aide à maintenir un niveau d’énergie stable tout au long de la journée et limite ainsi les risques d’accidents au travail. Sensibiliser sur le fait de prendre un petit-déjeuner avant de travailler sur les chantiers ou prévoir le temps d’une collation dans la journée est une action qui a du sens pendant la semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail. Apprendre à s’organiser pour éviter les sauts de repas est un cran supplémentaire dans l’action de prévention.

Dans les environnements industriels, l’alimentation peut être ajustée pour répondre aux besoins énergétiques spécifiques et aux contraintes physiques, comme les températures extrêmes (travail par temps chaud ou froid) et les efforts prolongés. C’est une thématique qui entre dans une logique de santé et sécurité au travail lors de la semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail.

Cet article n’est évidemment pas exhaustif sur le rôle de la nutrition et son impact sur les salariés mais donne des pistes à tester et exploiter lors de la semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail. Intégrer la nutrition dans la stratégie de prévention de l’entreprise est une démarche qui a du sens lorsqu’on l’intègre sur du temps long car les habitudes alimentaires ne se changent pas du jour au lendemain.

Une phrase revient régulièrement dans la bouche de nos interlocuteurs en entreprise : “la nutrition, ce n’est pas notre affaire”. Quels sont les freins des acteurs des ressources humaines et préventeurs à mettre la nutrition au cœur de leurs politiques de prévention santé ?
 

La nutrition touche à des aspects personnels et culturels, ce qui peut rendre les managers réticents à s’immiscer dans les habitudes alimentaires de leurs salariés, qui génèrent des craintes multiples (libre arbitre, surveillance, anonymat, stigmatisation, etc.).

Or, il est tout de même possible pour l’entreprise de faire de la prévention sur les risques nutrition au travail. Par exemple, au travers de notre accompagnement pour Carcept Prévention ou IRP auto, nous aidons quotidiennement des salariés volontaires à adapter leur organisation pour anticiper une gamelle équilibrée, surtout quand l’offre alimentaire proche du lieu de travail est plutôt limitée. Ou encore, nous les aidons à faire les bons choix alimentaires pendant leur pause déjeuner, lorsque les salariés sont en mobilité ou en déjeuner commercial.

Ponctuellement, sur des journées de prévention, souvent organisées lors de la semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT), nous intervenons sur différents sites d’entreprises ou en webinaire pour échanger avec les salariés autour de thématiques nutrition en lien avec leur travail.

Sur cet argument, il y a 2 points de vus à prendre en compte :

Au premier point, pour nous chez SmartDiet et on le constate en tant que Diététicien, il n’existe pas de barrière entre la vie pro et perso. Les 2 sphères sont étroitement liées et si l’on entend souvent qu’il ne faut pas ramener ses problèmes au travail et son travail à la maison, comme dans la série Apple TV  Severance. Où les salariés subissent une intervention chirurgicale pour oublier ce qu’il se passe au travail et inversement, à la maison.

Or, avoir un rapport apaisé à l’alimentation et bien s’organiser à la maison permet de réduire les troubles du comportement alimentaire et sa charge mentale. Qui ne s’est jamais jeté sur le chocolat une fois les enfants couchés car la journée a été stressante et le besoin de réconfort trop grand ? Qui ne s’est pas demandé en fin de journée sur le chemin du retour, qu’est-ce que je vais manger ce soir ? 

Sur le deuxième point, cette crainte peut être balayée en communiquant sur le partenaire, la méthodologie, la démarche de l’employeur, le fait que les données de santé sont confidentielles et que l’employeur ne peut pas y avoir accès. Les professionnels de santé sont tenus au secret professionnel et médical. Éventuellement, un dialogue peut être initié sur ces éléments fondamentaux pendant la semaine de la QVCT.

Parfois, le problème n’est pas la prise de conscience par rapport à l’intérêt de mettre de la  nutrition dans les actions de qualité de vie au travail. En effet, beaucoup de RH peuvent manquer de temps ou de ressources pour mettre en place des programmes de nutrition efficaces et sur le long terme, surtout dans des environnements de travail exigeants. C’est là que le choix du prestataire est important et que des dispositifs clé en main, adaptés aux salariés selon leur contexte de travail au sein de l’entreprise vont faire la différence.

La nutrition est une science jeune, dont les débuts datent de l’après-guerre. Même si la science avance pour créer du lien entre santé et nutrition, il est encore difficile de faire ce lien entre la nutrition et le travail. Toutefois, de nombreux acteurs assureurs et branches professionnelles se penchent sur cette question.

Chez SmartDiet grâce à notre méthode et nos études observationnelles nous pouvons mesurer l’impact, à minima de nos coachings, sur l’acquisition des habitudes de vie santé, du bien-être ressenti et de la satisfaction. Nous travaillons également à la mise en place d’outils de suivi aux données anonymes pour préserver l’intimité des salariés et fournir des indicateurs de taux d’usage à nos clients. Cela nous permet également d’ajuster nos programmes en fonction des retours de nos différentes parties prenantes.

S’il est convenu de mettre à disposition un lieu de repas dans l’entreprise et participer à couvrir les frais de repas pendant la durée du travail, sensibiliser au bien-manger reste une action que peu d’entreprises mettent en place ; bien qu’elle entre dans le champ de l’obligation légale de prévention santé.

Saviez-vous que plus que 46% des salariés aimeraient être mieux dépistés sur les maladies graves ou les facteurs de risque comme le diabète, l’hypertension ou le cholestérol ? Un sondage dans l’entreprise pourrait être intéressant pour préparer votre prochaine semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail.

La solution idéale réside dans le fait d’établir un calendrier annuel d’activités liées à la nutrition et au bien-être. Plusieurs options sont possibles :

1) un accompagnement nutrition 360° qui puisse :

2) des actions “à la carte” peuvent être un bon compromis si vos ressources sont limitées, avec :

Intégrer la nutrition dans les politiques de bien-être et santé sécurité au travail, en la considérant comme un élément central de la stratégie est tout à fait faisable sans grand investissement personnel dès lors que les actions sont externalisées.  

Pour initier votre proposition de prévention par la nutrition auprès de vos salariés, la semaine de la QVCT est une opportunité qui peut servir de tremplin vers une démarche continue. 

Chez SmartDiet nous sommes convaincus qu’il est essentiel de prolonger vos efforts de prévention santé au-delà de cette semaine pour :

Nos solutions de nutrition sont clés en main, conçues pour accompagner les entreprises tout au long de l’année, avec des dispositifs individuels et collectifs adaptés  : 

Pour en savoir plus, vous pouvez  visiter les pages de nos offres thématiques en entreprise et nos interventions nutrition sur le terrain. 

Pour conclure, la qualité de vie et des conditions de travail est un enjeu majeur pour les entreprises, notamment dans les secteurs industriels et tertiaires. La nutrition joue un rôle essentiel dans  la performance sociale de l’entreprise, mais méconnu. Les Directeurs des Ressources Humaines gagneraient à se saisir de la nutrition dans leurs politiques de qualité de vie et des conditions de travail pour réduire l’absentéisme, créer un environnement de travail sain, attractif et une culture d’entreprise basée sur la santé de ses salariés.